16 octobre 2005

Après un mois et demie d'école, je m'aperçois que les individus ne veulent pas (ou n'ont tout simplement pas le temps!?!) de discuter de ce qu'ils vivent!! Je sais que ce n'est pas vrai mais c'est l'impression qui se dégage!

Les enseignants ne semblent pas avoir le temps de souffler, encore moins de discuter de ce qu'ils vivent! J'insiste sur cela car on pourrait peut-être conclure que les gens ne veulent pas ou que ce n'est tout simplement pas dans leurs habitudes!! La plupart des enseignants ont été formés d'une certaine façon (je ne veux pas dire de le vieille manière!). Or, nous avons été également placés dans un contexte où nous devions nous débrouiller seul. Ce qui implique que l'aspect coopératif de l'éducation, ou si vous préférez la collégialité, a souvent pris le bord.

Je crains que nous retombions dans l'éternel refrain: Je suis en retard dans ma matière ou quelque chose du genre!

C'est à ce moment-là que la réforme manquera le bateau! Les opposants à cette réforme diront: On l'avait dit!

Comment peut-on stimuler les échanges? Comment peut-on vaincre et venir à bout de l'individualisme dans le monde de l'éducation alors que par défaut, ou par définition, il s'agit d'une endroit où l'individualisme n'a pas sa place et que la collégialité, l'entraide font croître les jeunes (ainsi que les éducateurs!)?

À qui la faute? Qui devrait jouer son rôle de leader, de meneur de jeu? Le MÉLS? Il est bien trop loin des gens! Les directions d'écoles? Les syndicats? Toute organisation est trop portée à ne faire avancer que ses propres intérêts!

Reste donc des individus, des gens ordinaires qui ont à coeur les enfants! Ça peut être un directeur, un enseignant...Mais peut-on s'entendre pour dire que ça prend des gens influents, passionnés par les jeunes et ses éducateurs, qui doivent prendre les devants et assumer le rôle de leader. Et ce ou ces leaders pourraient permettre des lieux d'échanges, de rencontres où les divers acteurs échangeraient sur leur vécu (pas seulement sur les idéologies!), les bons coups et les moins bons coups tant du point de vue pédagogique, qu'administratif. Car, il faut se l'avouer, dans une école, les bons coups peuvent venir d'une structure établie favorisant le développement et l'épanouissement de son personnel. Et du même coup, donner un coup de pouce à des pratiques pédagogiques innovatrices ou moins orthodoxes.

Je rêve du jour où les échanges déborderont des journées pédagogiques et qu'ils s'immiscent dans notre quotidien, là où nous sommes vrais. Un jour, une sage professeur à l'université m'a dit: En éducation, il est important d'être conséquent et congruent! Avec la réforme que nous vivons, il serait sage de retenir mais surtout de vivre ce conseil! Quand on tient aux jeunes, c'est le début de tout!